Plan d'action stratégique syndical : Différence entre versions

De Wiki du SEECD
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 81 : Ligne 81 :
  
 
· Développer des communications
 
· Développer des communications
 +
  
 
b) Gestion participative (démocratisation des décisions)  
 
b) Gestion participative (démocratisation des décisions)  
Ligne 91 : Ligne 92 :
  
  
b) Structure durable
+
c) Structure durable
  
 
· Instaurer les règles d’un mode de gestion participatif
 
· Instaurer les règles d’un mode de gestion participatif

Version du 29 mai 2017 à 18:14

Présentation

Un plan d'action sert à donner de la cohésion aux diverses actions des individus et les groupes qui l'appliquent. Organisées dans le temps, ces actions constituent des étapes dans la réalisation de projets. Cette planification correspond à des objectifs communs, eux-mêmes nourris par des valeurs communes. Les membres du bureau syndical du SEECD travaillent depuis l'automne 2016 à l'élaboration d'un plan d'action stratégique.


Approche

Avec la «nouvelle gestion publique», les valeurs et les modes d'opération de l'État sont largement inspirés du secteur privé et des principes néolibéraux. L'État va de pair avec le marché et ceci n'est pas sans conséquences sur l'éducation et sur la gestion du système éducatif. Dans ce contexte, où s'ajoutent les défis du monde contemporain (en termes d'environnement, d'énergie et de ressources), la communauté locale est appelée à jouer un rôle de premier plan. Le syndicalisme, comme acteur au sein de cette communauté, est amené à se transformer.

Allant de l'avant avec des idées nouvelles, le bureau syndical du SEECD estime qu'il pourrait être pertinent de renouveler l'approche syndicale en prenant appui sur le mouvement des Communs et sur les initiatives de Transition, où la démocratie participative est un élément essentiel. Cette perspective a été brièvement présentée dans les éditoriaux du bulletin syndical Panorama21 de février, mars et mai, de même qu'aux assemblées générales du 13 février et du 25 avril 2017.

Un «commun» est constitué d'une ressource et d'une communauté d'usagers qui établit collectivement des règles de gouvernance de cette ressource. Le savoir, les connaissances, la pédagogie, les relations humaines et professionnelles, tout comme le cégep lui-même (comme organisation ou comme lieu physique) sont autant de ressources dont fait usage la communauté collégiale. De l’éthique à la pédagogie, en passant par la citoyenneté, l'environnement ou la technologie, la gestion commune s'articule autour de valeurs et de principes partagés par tous. Elle peut prendre autant de formes qu'il y a de groupes au sein de l’écosystème éducatif. Tout commence par l'engagement individuel et la volonté de coopération dans un objectif de bien commun. Dans cette perspective, le mouvement des communs place l'État dans une position nouvelle et se présente comme une vigoureuse alternative à l’appropriation privée par le marché.

Pour plus d'information sur les communs, il existe une documentation qui croit à chaque jour. Pour commencer, on peut lire le bref ouvrage d'introduction intitulé «La renaissance des communs» de David Bollier. Si vous êtes à l'aise à lire en anglais, nous vous suggérons le bref texte d'Ugo Mattei «First Thoughts for a Phenomenology on the Commons». Il existe aussi le livre «Commun» de Pierre Dardot et Christian Laval, dont Éric Martin de l'IRIS a fait un résumé intitulé «Du néolibéralisme au commun» (partie 1 et partie 2).

Sur la pratique des communs, certains mouvements peuvent être très intéressants à observer. Parmi eux, on remarquera les Initiatives de transition. Ce sont de petits projets citoyens qui proposent des façons concrètes de s'organiser et d'inspirer de grands changements, notamment en ce qui a trait aux défis que représentent les changements climatiques et la fin de l'ère du pétrole. Partout à travers le monde, des Initiatives de transition participent à créer le monde de demain. On pourra consulter à cet effet le tout récent «Guide essentiel de la Transition» nouvellement traduit en français. Pour quiconque désire aller plus loin, le «Manuel de Transition» (gratuit en anglais ici), de Rob Hopkins, largement influencé par les principes de la permaculture, est un incontournable.


Valeurs

• Autonomie, responsabilité, engagement, créativité, résilience.

• Reconnaissance, soutien, rayonnement.

• Vie démocratique et gestion participative.

• Empathie, collaboration, coopération, entraide, équité.


Objectif 1) Reconnaissance de l’«écosystème» éducatif, environnemental et social

a) Relation entre le milieu local et le mouvement global :

· Développer une stratégie pour travailler en amont des décisions

· Développer l’intelligence émotionnelle

· Renforcer les liens entre les membre de la communauté et leur sentiment d’appartenance

· Etre en phase avec les valeurs et les actions du mouvement global : Transition énergétique et permaculture, Communs, etc.


b) Mouvement de protection et de développement du commun

· Reconnaître et valoriser les biens communs à l’interne

· Transmettre des valeurs éducatives axées sur le commun et utiliser un nouveau langage


Objectif 2) Renforcement de la communauté enseignante

a) Reconnaissance de la nature du travail des enseignants

· Valoriser les habiletés requises dans la pratique du métier d’enseignant 

· Reconnaître les conditions de travail des enseignants et la nature du travail

· Reconnaître les pressions exercées sur le travail des enseignants 


b) Aménagement de conditions de travail favorables

· Développer un milieu propice à l’enseignement, au commun et à la pédagogie

· Favoriser le développement professionnel et le renouvellement pédagogique

· Consolider les pratiques d’enseignement et valoriser la pédagogie dans des actions et des plans d’actions


Objectif 3) Prise en charge commune de l’éducation

a) Entretien d’un rapport de force dynamique (en termes d’énergie : engagement et nombre) au sein de l’écosystème éducatif

· Favoriser l'engagement des enseignants dans des enjeux mobilisants et favoriser la réflexion, le partage, la collaboration

· Investir les instances

· Développer des communications


b) Gestion participative (démocratisation des décisions)

· Instituer les occasions de réflexion / partage / coopération

· Instituer la gestion participative des instances

· Organiser l’éducation en tant que commun


c) Structure durable

· Instaurer les règles d’un mode de gestion participatif